miércoles, 18 de marzo de 2009

Trois noirs sur un rouge

par Camille Gobart


Je ne rapporterai que la stricte vérité. Comme vous pouvez le deviner par l’illustration, il s’agit d’art. Juste une petite anecdote. Le lieu est familier. Arco 2009, le célèbre salon d’art contemporain de Madrid. Je me trouvais à l’intérieur (pavillon 8) devant le stand de la galerie Edward Tyler Nahem, en compagnie d’une amie à qui je faisais part de mon émerveillement devant l’oeuvre de Calder (Trois noirs sur un rouge), tout en la comparant ingénument à celle du peintre catalan, Joan Miró, lorsque que parut un homme d’art, (employé de la galerie ?) prétentieux et suffisant. Mes comparaisons hasardeuses étaient parvenues à ses oreilles, qu’avais-je dit là! Calder et Miró, rien à voir! Vous n’avez rien compris à l’art monsieur… Ses propos furent certes bien plus éloquents que ces brèves exclamations, car nous ne pûmes offrir nulle résistance et dûmes acquiéscer espérant une quelconque rémission. On ne m’y reprendrait pas, jouer les critiques d’art en plein Arco, voyons, quelle idée…

Plus tard, je reçus des mains d’un employé du salon, un petit livre réunissant 40 articles sur 40 oeuvres du salon (ARCO 2009 Cuarenta grandes obras comentadas) disponible sur internet (http://enterarte.eu/enterarte/indexb.php), et ce n’est qu’une fois sorti du lieu, sur la route du retour, que je le feuilletai. Seul et mêlé à la foule transportée sous terre, je lisais debout et obnubilé. Tout à coup, je ne pus empêcher de m’esclaffer lorsque je parvins au deuxième paragraphe de la page 53 du livre, oubliant quasiment l’endroit où je me trouvais et la solitude apparente qui m’enveloppait. Je ne citerai que la dernière phrase : “…se podría afirmar que algunas piezas de Calder parecen cuadros del artista catalán expandidos en un espacio de tres dimensiones.”

L’olibrius de la galerie Edward Tyler Nahem a de la chance que je ne sache son nom. Après tout mieux vaut l’ignorer, son nom ne mérite pas de figurer ici ; parfois la meilleure insulte peut se présenter sous forme d’oubli ou d’omission. Ou peut-être devrais-je le remercier car après cette anecdote je ne suis pas prêt d’oublier l’oeuvre d’Alexander Calder, Trois noirs sur un rouge. Souvent connaître le mauvais exemple nous enseigne mieux les choses. Les avis contraires sont une approche de la vérité. D'ailleurs, il est bon de calquer, comme le fait l'artiste, des couleurs sur d'autres pour y voir plus clair. Ici justement, le rouge et le noir sont des couleurs qui s'opposent !

Et si le livre se trompait ?

2 comentarios:

Carso dijo...

En cambio yo, la primera vez que vi un móvil de Calder no pensé en la relación, parecido o influencia entre éste y la obra de Miró, sencillamente pensé que era una obra del pintor catalán. Supongo que para un experto esa relación entre ambos artistas sea anecdótica e incluso les aburra escucharla en boca de legos, pero de ahí a interrumpir y corregir lo incorregible, es decir, los vínculos que para uno despierta tal o cual obra, hay una distancia insalvable. ¿En cuanto a recordar el nombre de tan insigne sujeto? Mejor condenarlo al olvido.

R.P.M. dijo...

Tuviste una intuición y creo que esa es la reacción que más estima el artista: que su obra despierte intuiciones, sensaciones, reacciones con otras intuiciones.. que diga algo, vamos, que al contemplarla se pueda uno conmomver de algún modo. Pas question sur l'homme-qui compris-tout-art.