miércoles, 6 de febrero de 2008

Mini note de lecture

par Camille Gobart

 

 

Pas de petit poème ou d’élucubrations en prose cette fois-ci. Comme à mon habitude je serai bref afin de n’ennuyer personne. Parmi mes lectures récentes se trouve le recueil de poésie intitulé C de l’auteur britannique Peter Reading. Le titre déjà surprend: initiale? nom générique? symbole? La lecture du livre nous indique que cette lettre, toujours en majuscule, nomme le personnage principal de ces récits-poèmes tantôt en prose tantôt en versification libre ou classique, et lui permet de revêtir l’anonymat pour se sentir un point au milieu de millons d’autres, C n’est personne mais tout le monde est dans C. On retrouve la thématique chère à Fernando Pessoa, de n’être personne en étant plusieurs afin de parvenir à comprendre le monde entier,  car C fait ses apparitions sous diverses formes et apparences, omniprésent au milieu de la terminologie médicinale.  

La lecture des poèmes de Peter Reading vaut le detour. Ce poète prolifique et plein d’un humour acide, installe le lecteur dans la ou les chambres d’hôpital de patients atteints de cancer terminal. Sans voyeurisme ni cruauté gratuits, les poèmes transmettent l’angoisse de l’existence qui se sait mortelle; pour Reading pas de poésie mignarde ou mielleuse, des faits et des gestes décrits crûment, un style vérace proche du tracé minutieux du scalpel, avec des coupes originales et inatendues. Plus d’une fois ses lignes peuvent nous décontenancer par leurs références au vocabulaire pharmaceutique, au domaine medical; on quitte rarement l’orbe de la maladie, l’homme ou la femme aux prises avec les douleurs du corps qui engendrent inéluctablement celles de l’âme, bref, Peter Reading a choisi comme souvent dans ses oeuvres, un sujet macabre. Sans doute la poésie ne doit pas se limiter aux sujets dits “poétiques”, ici elle se charge de représenter la morbidité de la phase terminale. Nombreux poèmes rappellent Antonin Artaud ou Bernard Noël et réussissent parfois même à atteindre la profondeur de Paul Celan.

Minuit approche. Je vous laisse, chers amis polypnoniques, lire ou relire un extrait de C dans sa version originale, à bientôt, réunis autour d’une table peut-être…

 

The list goes on and on interminably…

Rectal Bleeding, Chemiotherapy

(“Oh, how I dread the fortnightly injection –

the pain of it itself, and after that

ill for a week from the after-effects.

Anger is what I feel dying, anger

why can’t the dropouts and the drunks get This?

I’ve always led such a clean, simple life…”),

Mastectomy, Metastases,  Dyspnoea…

the list goes on and on and on and on..

(Some die in agony of mind and body

described by Hospice staff “Dehumanised”.)

“Grief Work”, “Death Work”, smug “Terminal Caregivers”…

            I close my eyes but weep under the lids.   

 

4 comentarios:

Raquel Casas dijo...

Necessito traducció...

Anónimo dijo...

Camile,me encantaria comentarte,porque estoy intuitivamente segura, que lo que escribes sonando bien,debe saber mejor.Con todo respeto y sin la necesaria confianza,me uno a la petición de traducción.Hazlo por una buena causa,me encanta aprender y se que nadie se cruza por casualidad.
Por cierto Camile ¿llevas escote? y lo que es mas importante ¿hueles a mar?...como fin del cuestionario,¿que tal llevas el arrocito a fuego virtual? je,je
Un abrazo Paula

Anónimo dijo...

Te he encontrado,como insecto laborioso,tejiendo la red.Ahora reitero mi petición,con mas interés.Hueles a tinta calamar,marinero je,je.

R.P.M. dijo...

Sencillamente hermoso aunque el tema sea así, poco poético. El verdadero valor de la palabra poética reside en su poder de estrañamiento, de hacernos llegar un mensaje que intuimos más allá de las palabras. No conozco más de la obra de este poeta pero tiene alma, ciertamente.